Rencontre avec un solitaire [PV Passy V2 <3]

L'aube teintait le ciel de couleurs pastels magnifiques. La lieutenante était réveillée depuis le milieu de la nuit et, excédée de ne pas parvenir à s'endormir, elle se leva et quitta le camp afin d'aller chercher le calme de la forêt.

Les oiseaux se réveillaient petit à petit et leur chant recouvraient les bois d'une douce symphonie matinale agréable. Il y avait comme une odeur de renouveau dans l'air.

La lieutenante ne pouvait pas se rendre sur les terres libres, sinon l'on se demanderait ce qu'elle faisait. Elle décida donc de se diriger vers la frontière avec la Tribu des Sources - du bon côté évidemment - où se trouvait la rivière. Son eau était presque aussi pure que celle de l'étang et Rose des Sables n'avait pas pu en profiter réellement durant son apprentissage.

Elle but quelques gorgées et savoura le passage de l'eau glacée dans sa trachée. Un ronron lui échappa.
Soudain, une branche craqua derrière elle et elle se crispa. Puis, trouvant sa réaction digne d'une lâche, elle se retourna, les muscles bandés, et gronda.

-Qui va là ?

Il marcha, telle une ombre futile dans la nuit. La nuit, comme un début en lui, un début de la solitude et la survie, les valeurs qui lui tienne à cœur. Il avait entendu parler que chaque félin avait une moitié, une âme sœur. Encore une histoire raconté par les chatons, songea-t-il, mais peut-être que les chats avaient une moitié, mais dans son cas, impossible... il devait la tuer pour ne rien craindre.

Les rayons du soleil s'éveilla peu a peu. Le début de la vie et de la renaissance, argh ! Vais-je bien pour penser à des choses pareil... Suis-je malade ? Il continua sa route, l'avantage d'être solitaire est de ne pas craindre de s'infiltrer dans un territoire ennemi, il n'avait aucune lois a suivre ! Il pouvait tué, tué et tué sans avoir à en connaître les conséquences, ceux qui passait dans sa route, en finissait incapable de se lever et de se battre ! Telle était leur destiner, telle était sa destiné... il existe la vie et la destruction... Peut-être que son âme sœur était la vie ? Le clan des étoiles voulait peut-être lui dire que la vie et la mort peuvent co-habiter en harmonie ? Peut-être...

Une odeur douce lui vint au nez, une odeur d’écureuil et de pin... la tribu de la Foudre. Il entendit le faible bruissement de l'eau. Il aperçu une silhouette au loin. Il grimpa sur une branche dans l'espoir de voir a qui il aurait à faire. Une chatte lapait l'eau de la rivière, elle était une femelle de la tribu de la Foudre, il le sentait. Puis, sa brancha céda sous son poids.

- Saleté de branche... marmonna-t-il...

-Qui va là ?

Il se tourna, il vit la chatte se tourner vers lui et l'observer. Il plongea ses yeux ambrées dans son regard. Il avança a pas lent mais confiant. Il la dépassait d'une bonne tête.

- Je suis Tabs de la Forêt, un solitaire...

Rose des Sables vit un imposant matou noir à l'odeur inconnue sortir des fourrés, à pas lents ; était-ce une provocation ? La lieutenante remua une oreille. L'inconnu noya son regard dans ses yeux roses, silencieux. Allait-il l'attaquer ?
Puis, soudain, il répondit :
- Je suis Tabs de la Forêt, un solitaire...

Rose des Sables l'étudia du regard en fronçant les sourcils. Il avait forte carrure, le pelage entièrement noir de jais et les yeux ambrés, comme s'il était son parfait contraire. Le noir et le blanc. Un instant, la lieutenante crut chanceler. Puis, elle reprit ses esprits.
Que faisait-il là, si près de la frontière ? Il était en balade de santé ou quoi ?! La lieutenante décida de ne pas se laisser impressionner malgré qu'il la dépasse tout de même d'une tête. Il ne fallait pas se fier aux apparences...
Alors, elle fit mine de baisser sa garde et s'approcha de lui, les yeux plissés.

- Tu es sur les terres de la Tribu de la Foudre. Retourne dans ton terrier ! lâcha-t-elle d'un ton méprisant.

Elle semblait l'observer de fond en comble, comme s'il était quelqu'un dont elle a toujours entendu parler et qu'elle ne s'entendait pas a ça. Elle fronça les sourcils. Elle semblait légèrement fasciné par son physique, sa fourrure son regard, il l'a vit légèrement chanceler. Pitié, pas encore... Songea-t-il avec dédain. A chaque fois qu'il était lui même, il voyait les autres avoir un faible pour lui. Il ne comprenait rien. Les autres savent reconnaître leur sentiments alors que lui... impossible a deviner, autant pour lui que pour les autres...
- Tu es sur les terres de la Tribu de la Foudre. Retourne dans ton terrier !
lâcha-t-elle d'un ton méprisant.
Chose certaine, elle a du caractère... un peu comme moi. Elle ne semblait pas craindre sa force et elle lui lançait des insultes ?! Pour qui elle se prenait ? Il leva un sourcil et lâcha un rire méprisant. Se croyait-elle capable de me vaincre en corps-à-corps, mon art ? Il est de nature confiante et a une bonne estime de lui, il connait ses limites et il devina rapidement qu'elle ne serait pas de taille. Oui, il ne fait pas se fier aux apparences, les premières règles de survie, or donc, il était évident qu'il avait plus d'expérience qu'elle en aura jamais et son physique était aussi un autre avantage. Par contre, impossible a dire pour sa vitesse et son agilité.
- Je n'ai point d'ordre a recevoir de toi. Je suis assez grand pour savoir ce que je fais, je n'ai pas besoin de recevoir d'ordre, je sais ce que je fais. Si tu m'en empêche, tu connaîtras même sort que j'ai fait... plusieurs fois.
Il continua sa route vers la tribu de la Foudre, il s'attendait a ce qu'elle dise quelque chose ou réagisse...

La lieutenante se doutait bien que le solitaire n'obéirait pas. Mais si un combat devait avoir lieu, elle l'en empêcherait, car se battre contre un solitaire était bien plus qu'inutile. Ce n'était pas cela que la Tribu attendait. C'était un exemple, un bon exemple, et Rose des Sables ne se battait pas pour ce genre de choses. Tant pis si le solitaire ne partait pas, du moment qu'il ne faisait pas de mal à la Tribu et qui ne chassait pas le gibier.

Tabs de la Forêt n'avait pas peur. Au contraire, il lâcha un rire sarcastique, preuve qu'il s'en fichait totalement, qu'il bafouait les ordres, les règles. La lieutenante ne se laissa pas démonter. Ce félin ne l'impressionnait pas du tout. Elle en avait connu des bien pires que lui.

- Je n'ai point d'ordre a recevoir de toi. Je suis assez grand pour savoir ce que je fais, je n'ai pas besoin de recevoir d'ordre, je sais ce que je fais. Si tu m'en empêche, tu connaîtras même sort que j'ai fait... plusieurs fois.

Il se tourna vers le cœur du territoire. La femelle gronda, pour lui faire signifier qu'il ne lui faisait pas peur.

- Méfie-toi, Tabs de la Forêt... je n'ai pas peur de toi, j'en ai connu des bien pires. Tu peux aller où bon te semblera, mais si jamais tu t'avises de faire du mal à la Tribu, ou de nous voler du gibier, tu le regretteras. Tu me crois frêle et sous ton charme, mais non, non, je suis très loin de l'être !

- Méfie-toi, Tabs de la Forêt... je n'ai pas peur de toi, j'en ai connu des bien pires. Tu peux aller où bon te semblera, mais si jamais tu t'avises de faire du mal à la Tribu, ou de nous voler du gibier, tu le regretteras. Tu me crois frêle et sous ton charme, mais non, non, je suis très loin de l'être !

Il s'arrêta net sous ses paroles. Elle le craignait car, elle pensait qu'il était une menace pour sa tribu ? Mignon. Elle se croyait capable de lui faire face ? Elle ne regrette pas non plus ses paroles et sa voix était clair et ferme. Incroyable songea-t-il. Personne n'osait s'en prendre a lui, pourtant, au lieux d'être enrager, il sentait un autre sentiment, bien différent. La fascination. Il se tourna vers elle. Il s'assis et la fixa. Elle avait des yeux rosées. C'est bien l'une des premières fois qu'il en voyait. Sa carrure était svelte. Elle était plutôt jolie. Le matou ne savait que répondre. Étais-ce l'amour ? Peut-être que cette fameuse histoire d'âme soeur est réelle ? Peut-être que cette personne qui lui était semblable se dressait devant lui ? Avait-il attrapé un coup de foudre ? Non, impossible. Il n'aime personne. Toute sorte de pensé lui franchit la tête. Son coeur lui disait de l'aimer et sa rage de sang, la tuer. Il resta là à la fixer en écoutant son dilemme interne entre l'amour et la rage. Dans le bien, il a le mal et dans la joie la peine. Son destin était tracer dans la peine et la joie tentait de le convaincre de suivre une autre route.

- Mais... qui est-tu ?

» « Je t'ai aimé, mais, à ce que je vois, je n'était pour toi qu'un vulgaire jouet ! » |Passy ♥
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